L’animation repose sur le principe de la persistance rétinienne : le cerveau mémorise l’image d’un objet pendant 1/10 de seconde après sa disparition. Ainsi si l’on voit plusieurs images fixes à la suite les unes des autres, chacune légèrement différente de la précédente, on a alors l’impression de n’en voir qu’une seule qui bouge.
L’image animée est née avec les jouets optiques.
Le Phénakistiscope ou Stroboscope (1832)
Du grec phenakidzein, tromper, et –scopeo, je regarde.
Le Phénakistiscope a été inventé simultanément par le Belge Joseph Antoine Ferdinand Plateau (1811-1883) et l’Autrichien Stampfer. Il fut commercialisé en 1833.
C’est un disque contenant une séquence d’images fixes et autant de fentes qu’il y a d’images. Si l’on observe à travers les fentes obturatrices du disque en rotation les vues successives se reflétant dans un miroir, on voit les images s’animer parfaitement.
Ce petit film de Khlesha rend hommage à Joseph Plateau, l’inventeur belge du phénakistiscope en jouant avec ses disques.
Animations des disques de Phénakistiscope par Richard Balzer
Richard Balzer se passionne pour tous les appareils optiques précédant l’invention du cinéma et accumule ces animations son musée virtuel qu’il partage sur son TumblR.
Le Zootrope (1834)
Sur une longue bande de papier sont imprimées les différentes phases d’un mouvement. On place la bande à l’intérieur d’un tambour ayant autant de fenêtres que d’images sur la bande et si l’on fait tourner celui-ci, on peut observer une analyse complète du mouvement. L’œil perçoit la première image à travers une fente du tambour, puis le noir, ensuite la deuxième image et, de nouveau, le noir et ainsi de suite. C’est ce noir, couleur neutre pour notre œil, qui assure la liaison entre les différentes images.
Cet appareil ne sera commercialisé qu’en 1867 et fut un jouet très en vogue.
Le praxinoscope (1876)
L’obturation des images ne se fait plus par des fentes obturatrices (qui avaient l’inconvénient de « voiler » les images d’un ton sombre), mais par compensation optique, grâce à 12 miroirs montés en prismes. Les images se reflètent sur le jeu de miroirs placés au centre du disque. Ces miroirs permettaient d’avoir une netteté, une clarté et une luminosité des images jamais obtenues auparavant. Un autre avantage était qu’on pouvait regarder ce petit spectacle à plusieurs.
La faculté du cerveau
Mais comme elles sont projetées à la vitesse de 24 images par seconde, le cerveau a juste le temps de les relier les unes aux autres. C’est pour cette raison que le spectateur a l’impression, ou plutôt l’illusion, qu’elles sont en mouvement, alors qu’elles sont parfaitement immobiles !
L’effet phi
L’effet bêta
The Galloping Horse – 2012 – Rémi BRUN
L’effet bêta peut aussi créer l’illusion d’un mouvement qui se rapproche ou s’éloigne des spectateurs. Quand par exemple on présente une suite d’images de plus en plus petites du même objet, les gens vont généralement ressentir ce changement comme un éloignement de l’objet.